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Constitution des listes figurant sur les Monuments aux Morts

Mots clés : généalogiste , apprendre , 1J1P

vendredi 21 août 2015 , par Roland


Les cérémonies commémoratives dans les communes françaises ont amené à la banalisation des Monuments aux Morts. Mais sait-on qu’ils ne sont pas encore centenaires ?

En effet, plus de trente-cinq mille monuments aux morts ont été érigés de 1920 à 1925. Il y aurait moins de 5% des communes françaises qui n’auraient pas mis en place un tel hommage aux “Morts pour le France†. Il existait déjà des Monuments aux Morts (surtout depuis la guerre de 1870-1871) mais ils étaient installés au niveau cantonal ou communal.

Rappelons tout d’abord que la loi du 2 juillet 1915 a créé la mention "Mort pour la France" comme un témoignage de reconnaissance de la Nation en l’honneur de ceux qui ont donné leur vie pour le pays, mention qui, une fois attribuée, est systématiquement apposée à côté du nom dans tous les actes de l’état civil. En conséquence, la mention est inscrite en marge de l’acte de décès.

Des lois ont été édictées afin de gérer les constructions commémoratives. Tout a donc commencé dès 1915 avec la loi du 26 décembre 1915 à propos des monuments dans les cimetières militaires.

Une autre loi du 27 avril 1916 crée le “diplôme d’honneur des militaires morts pour la patrie†.

La loi du 30 mai 1916 donnent les indications à destination des oeuvres qui font appel à la générosité publique et lancent donc des souscriptions.

La circulaire du 18 avril 1919 (ministère de l’intérieur) distingue les monuments funéraires des monuments commémoratifs.

Un décret du 16 mai 1919 fournit gratuitement à toutes les communes qui les demanderont, des trophées de guerre pour décorer les Monuments aux Morts.

Mais c’est peut-être la loi du 25 octobre 1919 toujours qui va lancer la mise en place de ces constructions commémoratives. Un livre d’or sera adressé à chaque commune avec la liste des combattants Morts pour la France nés ou habitant dans la commune au moment de leur départ. Une cérémonie commémorative devra se tenir tous les ans (initialement prévue l’un des deux premiers jours de novembre et ne sera déplacée au 11 novembre que par la loi du 24 octobre 1922 qui déclare ce jour férié en commémoration de la victoire).

La circulaire du 10 mai 1920 viendra rappeler l’interdiction des signes religieux tout en mettant en place une commission départementale chargée de “l’exécution artistique des monuments†.

La loi des finances du 31 juillet 1920 fixe le montant des subventions d’état accordées (en pourcentage à partir du pourcentage des morts militaires sur le nombre d’habitants en 1914 mais aussi en nombre de centimes pour cent habitants). Elles seront supprimées par la loi du 29 avril 1925.

Le décret du 15 juillet 1922 (ministère de l’intérieur) donne compétence aux préfets pour statuer sur toute érection de Monuments aux Morts.

Le 2 octobre 1922, une circulaire du ministère de l’intérieur interdit les Monuments aux Morts fabriqués en Allemagne.

Il reste que les listes sont établies par les communes (et donc le conseil municipal de l’époque) qui doivent soumettre leur proposition à l’aval du préfet. La liste est la plupart du temps créée à partir du livre d’or. Sont quelquefois ajoutées des victimes civiles de la commune. Quelquefois, d’autres noms ont été ajoutés à titre très divers (et donc particulier).

Et ça continue :