Roland, un retraité du Sancerrois, s’amusait autrefois à récupérer dans les multiples dépotoirs de son coin les briques estampillées. Il en a aujourd’hui toute une collection qui nous rappelle l’existence de ces innombrables briqueteries et tuilerie, souvent très petite, la plupart disparues depuis longtemps.
Ici, la Tuilerie de la Rive, à St-Martin des Champs, vers 1900. On voit le four au milieu de la cour.
Deux produits de la Tuilerie Berger, d’Argent (sur Sauldre). Cette localité possède encore un établissement spécialisé dans les « tomettes à l’ancienne ».
a maison Jacquet, à Azy. Cette commune de la Champagne Berrichonne présente de nombreuses poches superficielles d’argile, qui furent autrefois exploitées par de très petits établissements.
A nouveau la Tuilerie de la Rive, après sa modernisation au début du XIXème siècle. Les bâtiments ont été rasés il y a une vingtaine d’années ; seule la cheminée a été préservée, pour rappeler le passé industriel de ce village situé près de Sancergues, sur la RN 151.
Deux ateliers de noms différents, mais tous deux localisés à « la Folie ». On désignait autrefois sous ce noms des maisons à l’écart des villages où on parquait ceux et celles qui, en raison de handicaps mentaux, ne pouvaient être « productifs », et que leurs familles ne souhaitaient garder à la maison. Il a existé au milieu du XIXème siècle une tuilerie à la « Folie » de Gardefort, sur la route de Jalognes ; l’une de ces briques en provient-elle ?
Le village de La Borne est plus connu aujourd’hui pour ses créations artistiques, mais était jadis avant tout un grand centre de production de poteries utilitaires, de briques, tuiles, tomettes et carreaux de toutes formes et couleurs. En voici un petit échantillonnage…
La Tuilerie de la Maison Neuve est probablement une des dernières à avoir fonctionné, jusque vers 1940, et ses produits se retrouvent en grandes quantités dans nos constructions. J’en ai moi-même récupéré, et réutilisé beaucoup, leur offrant ainsi deux, voire parfois trois vies !
Cet établissement était situé sur le bord de la RN 151 entre La Charité et Sancergues. Voici de qu’il en reste aujourd’hui.
Article publié sur le blog de Sirius le 16/04/2013
Voir en ligne : L’article original
Même si je me prénomme aussi Roland, il ne s’agit pas de moi.
Messages
1. Roland ? - 18 : identification d’estampilles, 29 février 2024, 18:02, par Héloïse Mathat
Bonjour,
archéologue à l’inrap je cherche à identifier des estampilles (et des fabricants) afin de dater un bâtiment qui se situe en ile de France (essonne)
est ce que vous auriez une idée de qui aurait pu produire des briques portant en initiales : E.R ; TK ou KT et enfin VB,
je peux vous envoyer des photos, bien entendu.
Bien cordialement
1. Roland ? - 18 : identification d’estampilles, 1er mars 2024, 19:19, par Roland
Bonjour,
désolé de ne pas vous apporter de réponse constructive. Je n’ai que très peu exploré l’Essonne (et même toute la région parisienne).
J’ai une brique estampillée ER mais je n’en connais ni la signification de ces deux lettres ni le lieu (la brique a été trouvée dans une décharge de matériau dans le nord du Loiret).
Je n’ai jamais rencontré les acronymes TK et KT. Quand à la marque VB, je n’en ai pas mais j’ai trouvé une photo d’une brique avec une marque abimée qui pourrait être VB (ou VE ou VR). Le propriétaire de la brique ne répond jamais aux questionnements (je ne le connais pas du tout : j’ai découvert son existence sur la toile).
Cordialement.
PS : néanmoins, pour ma curiosité personnelle, je veux bien les photos que vous proposez (courriel)