C’était mon frère.
Je sais qu’ils sont encore nombreux ceux qui pensent toujours à toi. Ils y penseront encore et encore.
Cela fait 7 ans que Papa nous quittait à l’hôpital de Brive. Cela fait quinze jours qu’Alain nous quittait à l’hôpital de Brive.
Il y a déjà quelques semaines, Alain nous quittait brutalement et définitivement. C’était, pour tous ceux qui l’ont connu un homme simple et droit, honnête et travailleur, fidèle et bon.
Père de deux enfants, Sébastien et Vanessa, maintenant adultes, il leur a offert une vie équilibrée et exemplaire, offrant à sa famille un foyer construit et toujours amélioré de ses mains de bricoleurs, d’homme sachant presque tout faire, de citoyen passionné et passionnant.
Il était chauffeur routier, un métier qu’il (...)
Dix jours déjà que la vie continue malgré son absence.
Dix jours déjà à apprendre à vivre sans espoir de le revoir.
Dix jours déjà et nos âmes comme nos cœurs peinent toujours à accepter l’inacceptable.
Des jours encore à penser à celui qui nous fut si longtemps si cher à nos cœurs meurtris.
Des jours encore à vivre comme il vivait, comme il souhaite sans doute que nous continuions à vivre.
Des jours encore à nous remémorer ce qu’il était, à rêver à ce qu’il aurait fait, à espérer pouvoir continuer à (...)
Discours lu par Mme le Maire de Saint-Michel-Loubéjou pendant l’inhumation.
Texte lu par Sébastien et Vanessa, les enfants d’Alain, pendant la cérémonie d’adieu en l’église de Saint-Michel-Loubéjou.
Comment aurai-je pu laisser mon frère partir seul sur le quai du grand voyage ? Comment aurai-je pu oublier que j’étais et serai toujours le grand frère ?
Figé pour l’éternité, son sourire malicieux n’illumine même plus le visage si souvent gouailleur de celui qui fut tant de fois l’amuseur des rencontres amicales ou familiales.
Le bruit de la visseuse électrique résonne dans la pièce d’à côté en enfermant définitivement le dernier lit sur lequel il reposera à jamais.
Les deux bougies noires que dessinent (...)
Mon frère est mort hier soir. Il peut faire froid sur la route de Brive, jamais les températures ne seront aussi glaciales que celles de nos larmes.
Mon frère est mort hier soir. Il peut pleuvoir sur la route de Brive, jamais les gouttes ne seront aussi nombreuses que nos larmes.
Mon frère est mort hier soir. Elle peut souffler "l’auta" [1] sur la route de Brive, jamais plus son souffle ne réchauffera nos corps refroidis par son départ sans retour.
Mon frère est mort hier soir. Le jour se lève (...)
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