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Lorand

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Ciclette bis

Ou de l’origine peut-être bretonne de la bicyclette

Mots clés : cycliste (cyclotouriste) , écrivain

dimanche 19 décembre 2004 , par Roland (généanaute)


Conte ordinaire.

Le roi Cipède a réuni son conseil, autour de la table ronde, au fin fond de la forêt de Brocéliande, tout là-bas en Bretagne. Cette cession a été solennellement baptisée "la Semaine Fédé."

Le sujet est grave, il faut bien l’avouer : la princesse Ciclette, la propre fille du roi Cipède, a été enlevée. Appel solennel est fait à tous les cyclos de la province. Un cadeau royal leur sera fait s’il ramène la princesse : un vélo tout en or... Personne ne sait ce qu’est un vélo, mais qu’importe puisque la récompense est royale... Le cyclo Arthur se dit que c’est peut-être là sa chance. Depuis le temps que Ciclette et lui s’aiment d’amour tendre, il a enfin la chance de devenir suffisamment riche pour oser aller voir le roi.

Depuis la capitale, (Rennes, la bien nommée) il partit d’abord explorer les bords du Couesnon. Mais d’un coteau à l’autre, il se lassa vite de ce toboggan et envisagea même d’arrêter. heureusement qu’il rencontra Merlin, le célèbre Effefcétiste européen, de passage dans la région. (Arthur tout comme moi se demande bien ce qu’est un Effefcétiste !) Ce magicien à l’emblème aux deux roues lui expliqua seulement que bien des épreuves il devrait surmonter avant que de Ciclette l’amour retrouvé. Pour preuve de sa bonne foi, il lui fit cadeau d’une pompe à souffler de l’air et de quelques clés toutes magiques.

Il partit, le lundi, vers les hauteurs d’Ille et Villaine mais à Montautour, l’ascension du clocher lui asséna un coup de pompe qui faillit le mettre à mal. Si ce n’est de collines moutonantes à l’horizon, il ne perçut aucun indice susceptible de l’aider dans sa quête. Une marquise de renom lui conseilla seulement de persévérer.

Du côté de Saint-Senoux, le mardi, il fit un rêve : le roi Nominoë lui montrait le chemin. Mais du côté du Grand Fougeray, il cassa son destrier à roues. Heureusement que Duguesclin lui rappela les outils confiés par Merlin. Le mercredi, il partit pour Saint Malo. s’il s’enrichit quelque peu sur la côte d’émeraude, la pluie et le vent firent qu’aucun indice à lui ne se présenta.

Le jeudi, il décida de prendre une journée de repos. Mais comme son coeur battait toujours la chamade pour sa dulcinée, il fit le tour de Rennes (non pas de la reine), traversa souvent la Vilaine (toujours pas la reine) mais les maisons à pans de bois ne lui livrèrent pas leurs secrets.

Vendredi, ragaillardi, il partit à la conquête des masses de granit. En forêt de Fougères, il crut enfin avoir trouvé le château de sa belle mais celle qui y dormait ne se réveilla point.

Samedi, de Paimpont à Monfort, il passa par Saint-Méen où il rencontra Louison qui hante pour toujours la forêt de Brocéliande. Ce héros ne lui posa qu’une question : "Pourquoi chercher loin ce qui est à la portée de ta main ?"

Dimanche, il ne fit qu’aller de Brecquigny à Thabor où il faillit abandonner. Mais le Merlin le Effefcétiste mystérieux, lui rappela que son destrier à roues en disposait de deux et qu’il lui fallait entretenir les équipements indispensables quelles que soient les circonstances.

Abandonnant tout espoir de revoir sa bien-aimée, il se mit à caresser son destrier préféré. C’est alors qu’il se transforma en la belle princesse tant recherchée. Louison avait raison et Merlin restait tout aussi secret. Ciclette et Arthur décidèrent de se passer de l’accord de Cipède et se marièrent rapidement. Il est vrai qu’après tant de chevauchées, l’état pouvait être urgent. Pour fêter cet événement, ils organisèrent un gigantesque repas au Parc expo et se passèrent bien volontiers du mystérieux vélo en or. C’est depuis ce temps que la machine d’Arthur porte le nom de celle qui accepta de partager sa vie. afin de parler clairement et de pouvoir distinguer l’engin à deux roues de celui qui était redevenu la princesse Cipède, la machine s’appela Bi-Ciclette. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, l’engin d’Arthur, l’ex-cyclo du roi Cipède s’appelle la bicyclette tel que l’écrivit un jour un clerc pas trop zélé.


Notons au passage que le roi Cipède avait bien eu raison de doter la récompense d’un vélo... !


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