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Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

Déprime d’un jour

mercredi 17 décembre 2003 , par Roland


Un jour arrive où l’on perçoit que le chemin que l’on suit ne mène plus nulle part. Tout ce qui faisait avancer vers un avenir inévitablement incertain est petit à petit à petit passé dans le bilan d’une vie.

Pour certains, c’est le but ultime, l’étape finale, celle où il fera bon se reposer, prendre son temps, se bercer dans la vie quotidienne, vivre simplement le temps qui passe. Pour d’autres, c’est le pire des cauchemars, l’arrivée à la fin du périple de la vie sociale, l’étape où l’ennui règnera maintenant en maître, le lieu où plus rien ne motive non pas parce qu’on ne peut plus donner mais parce que plus personne ne peut recevoir. Bien sûr, il existe un grand nombre d’échelons entre ces deux extrémités.

Je fais sans doute partie des autres, malheureusement. Ces autres qui deviennent irascibles au fil du temps, asocial et malheureux parce qu’ils ne supportent pas, qu’ils ne supportent plus leur inutilité sociale. Les perspectives professionnelles ont disparu, les compétences sont sans nul doute maintenant reconnues. Le point au delà duquel on devient incompétent est atteint, les finances personnelles ne nécessitent plus ces surveillances continuelles et vigilantes pour rester hors de la zone rouge, les enfants sont indépendants et n’ont plus besoin de leur famille, donc de nous, puisqu’ils ont construit la leur. Nos parents sont partis nous laissant seuls continuer de cultiver le champ de la vie.

"Plus d’avenir" diront quelques-uns. "Plus de perspectives" préfèreront quelques autres. "Plus d’objectifs, plus de buts à atteindre" choisiront quelques derniers. "Le bonheur d’avancer pour aller nulle part" ! Pourtant ce ne devrait être que le franchissement dune marche dans l’escalier de la vie. Cette marche qui mène à l’indépendance réelle, à la liberté quasi complète, à la disponibilité presque permanente. celle du bonheur pour tout dire, celle que tant de gens attendent sans jamais l’atteindre, voire sans jamais l’approcher.

Pourquoi cela fait-il si peur à certains ? Pourquoi cela fait-il monter en soi l’angoisse du devenir ? Pourquoi avoir quelquefois tant envie de refuser cette marche en quittant définitivement le chemin ? Pourquoi vouloir abandonner ceux que l’on aime à un avenir dans lequel on ne figurerait plus ? Pourquoi ne pas continuer à vivre maintenant que survivre n’est plus un problème ?

 

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