Article paru dans L’Express du Midi : journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest du 21/06/1907
CARENNAC - Démission, grève électorale.
Un voyageur se trouvant dernièrement de passage dans la section de Magnagues, se dirigeait, avec sa voiture, sur Gintrac et Padirac, quand grande fut sa surprise de ne voir qu’un chemin rural et en mauvais état, de Magnagues à la route de Gintrac à Miers, sur une longueur de douze cents mètres environ.
Il questionna quelques personnes de l’endroit, qui lui dirent :
"Cette route fut demandée et approuvée en 1867, du Pont de Carennac par Magnagues à la limite de Gintrac sur Padirac. La partie construite fut faite quelques années après ; elle se trouve classée chemin vicinal numéro 1.
Les membres du conseil municipal actuel ont aussi approuvé, à l’unanimité, plusieurs fois, le prolongement désiré, qui a été demandé par les communes de la région.
Les habitants de la section ont fait des pétitions qui ont été approuvées par neuf communes. Une souscription volontaire a même produit 719 francs sur 4.000 francs que les travaux de construction ont été évalués, et le terrain nécessaire audit chemin estimé 2.000 francs, est cédé gratuitement.
Malgré tous ces sacrifices, on n’a encore rien fait. A qui la faute ?
En présence de pareils faits, nuisibles à l’intérêt général, les conseillers de la section démissionnent et la majorité des électeurs a jugé à propos de se mettre en grève aux dernières élections. Sur 77 inscrits, 32 seulement se sont présentés."
On comprendra combien est préjudiciable cet état de choses aux habitants de Magnagues.
Ne serait-il pas temps de leur donner satisfaction ?
Magnagues 1907 : Démission au conseil municipal jusqu’à la grève
Mots clés : 46-Magnagues , villes et villages , généalogiste
mercredi 30 juin 2021 , par
En 1907, la route de Magnagues au Bourru (vers la route de Gintrac à Padirac) n’était toujours pas construite. Pour l’obtenir, les conseillers municipaux de la section de Magnagues ont démissionné et la majorité des électeurs ont fait la grève des élections pour protester.
Voir en ligne : Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Pour l’anecdote, notons qu’aux élections dont il est fait mention, il y eut donc 58 % d’abstention et cela a été considéré comme une "grève" alors que de nos jours 67 % d’abstentions (juin 2021) semble plutôt résulter d’un désintérêt. Mais, peut-être que... ? !

