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Formation numérique et importance du formateur

Mots clés : geek , enseignant

dimanche 26 avril 2020 , par Roland


Le tout numérique qui tente de forcer la porte ne doit pas nous faire perdre des yeux la réalité du terrain. Quand une association souhaite passer au numérique (certains préfèrent dire "au digital"), la formation apparaît comme incontournable pour acquérir les compétences nécessaires mais surtout parce que la formation est un vecteur de mise en œuvre des moyens comme de la preuve de la pertinence des choix.

Passer au numérique, c’est inévitablement avoir besoin d’un accompagnement nécessaire pour la réussite de l’intégration. Tout de suite, on pense au E-learning mais pas celui qui se limite à mettre des cours en ligne mais celui qui sera à la disposition de chacun pour l’accompagner dans cette transition.

Et le formateur, surtout s’il est responsable de la formation, devient un personnage quasiment central et bien souvent incontournable. Dans toute structure, c’est toujours la formation qui montrera les bénéfices que peut apporter toute transition vers une meilleure efficacité, vers une meilleure intégration sociale, vers une amélioration du fonctionnement global.

Le formateur ne pourra en aucune manière se limiter à la gestion, souvent administrative, de la formation. Parce qu’il n’est pas seulement là pour faire passer un projet, pour mettre à niveau l’ensemble des membres ou pour répondre aux seules demandes de qualifications. Il est aussi là en tant qu’élément essentiel de la transformation numérique de la formation en même temps que celle des structures.

Parce qu’il faut le dire haut et fort, l’écrire en gras, passer au numérique c’est mettre en place une vraie culture du numérique en dépassant le tâtonnement et les essais pour aller rapidement à des résultats prouvant l’utilité de ce passage. Ce n’est pas éliminer le présentiel et passer au tout virtuel mais c’est utiliser l’ensemble des ressources technologiques que l’ère technologique met à notre disposition. L’équipe de formation devra se former plus rapidement encore que les autres aux techniques numériques retenues. Le formateur responsable devra donc mettre en œuvre très rapidement les possibilités d’acquérir les compétences nécessaires. Le formateur devra toujours savoir intervenir en présentiel mais aussi maîtriser l’animation de cours virtuels, pouvoir réaliser des cours à distances, être capable d’être un tuteur à distance. La formation des formateurs devra donc s’appuyer inévitablement sur des apprentissages qui utiliseront toutes les technologies numériques à disposition (E-learning) et pas seulement un cours automatique devant un écran. Mettre en place une telle formation des formateurs c’est donc appliquer aussi la formation numérique envisagée à la formation des formateurs. La mise en place de référents numériques est inévitable dans le passage vers une formation numérique mais ce ne peut être qu’une étape nécessairement courte pour en faciliter la mise en œuvre.

Passer à une formation numérique, ce n’est pas passer au "tout virtuel" ou au "tout à distance". C’est réaliser une harmonisation de toutes les techniques formatives disponibles en y intégrant les nouvelles technologies pour en améliorer l’efficacité. Le E-learning, contrairement à ce que beaucoup pensent, ne se limite pas à des tutoriels plus ou moins bien léchés, des présentations plus ou moins sophistiquées, des webinaires plus ou moins bavards . C’est aussi inverser les rôles grâce aux nouvelles technologies : ce ne sont plus les apprenants qui viennent chercher les cours mais le formateur qui s’invite sur place, virtuellement bien souvent pour intégrer la vie de la structure dans le processus d’acquisition des compétences.

La tâche probablement la plus ingrate sera de mettre en place "diplomatiquement" les changements dans les pratiques de chacun. La mise en place d’une intégration du numérique entraînera inévitablement de nouvelles compétences nécessaires et sans doute de nouvelles missions comme de nouveaux comportements face aux acquisitions des connaissances, des savoir faire ou des savoir être (tout ce qui fait une compétence). Faciliter ces acquisitions de nouvelles compétences tout en conservant les anciennes va nécessiter de mettre de "l’huile dans les rouages". Elle entraînera, surtout au début, une accélération de la répartition des contenus vers les apprenants et poser la nécessité de la mise en place simultanée d’une évaluation des avancées du dispositif comme une nouvelle approche de l’évaluation des compétences acquises par les apprenants. Gérer une équipe, mettre en place les compétences indispensables, évaluer chacun et l’évolution de la structure, harmoniser l’ensemble va donc constituer l’objectif principal. C’est là qu’on parlera probablement de formation 2.0 (voire 3.0 peut-être). Dans l’entreprise, on utilise maintenant l’expression "gestion des talents" plutôt que "gestion des ressources humaines". Peut-être est-ce pour mieux montrer l’interaction indispensable de la formation des personnes et des compétences des individus...

Il en est certainement pour objecter "c’est bien beau tout ça mais on fait comment ?". C’est alors que le formateur devra prouver qu’il est toujours un pédagogue et participer activement à la promotion des dispositions qui se mettent en place tant au niveau des apprenants que de ceux qui restent plus ou moins actifs sans franchir le pas de la formation (peut-être n’osent-ils simplement pas se lancer dans ce qui leur apparaît trop comme une aventure...).

Le plan de formation ne peut plus alors se limiter à un inventaire des compétences à acquérir et des moyens dont on dispose pour les transmettre. Il devra aller vers davantage de tutorat (d’accompagnement de l’apprenant) et sans doute moins d’enseignements traditionnels. Le plan de formation de la structure doit donc inévitablement intégrer un important volet de communication. Les formateurs devront donc être quasiment exemplaires dans la mise en œuvre de cette transformation vers plus de numérique.

Le formateur responsable et son équipe devront donc être des tuteurs pour les apprenants, des treuils en action pour mettre en œuvre les nouvelles technologies retenues, des organisateurs facilitant l’accès de tous à ces nouvelles compétences le plus rapidement possible. La transformation numérique que d’aucuns appellent "transition numérique" peut faire peur mais ce sera toujours par ignorance. Elle peut aussi enthousiasmer et créer des besoins insoupçonnés. Elle est déjà en œuvre et annonce déjà une nouvelle conception du monde associatif. Tâchons d’être à la hauteur.

Les bonnes pratiques de la digitalisation de la formation

La vidéo en ligne ci-dessous aborde un sujet proche mais vu par des professionnels du E-learning pour le monde de l’entreprise.


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