Autrefois les prénoms étaient fréquents. Il arrivait même que le prénom usuel n’ait aucun rapport avec l’un des prénoms donnés à la naissance. Ainsi, à la même époque, dans le nord du Lot, le prénom "Pétronille" est systématiquement remplacé par le prénom "Peyronne". Pendant plusieurs années, j’ai cru qu’il s’agissait de personnes différentes [1].
Les surnoms sont souvent une marque de tendresse ou, à tout le moins, d’affection. Autrefois, ils permettaient aussi de distinguer des personnes aux noms et prénoms identiques. C’est ainsi que l’on trouve "Aîné", "Cadet", "Jeune". Quelquefois, ils témoignent d’une particularité : "Le Bossu", "Le Chauve", "La Tendresse", "Richard [2]"...
Règle
- Les surnoms rencontrés sont indiqués
dans le champ surnomentre guillemets à la suite des prénoms (dans le même champ). - Un prénom rencontré dans les actes après la naissance est indiqué comme un prénom normal (sans guillemets) après les prénoms donnés à la naissance.
- Les variations orthographiques des prénoms sont indiqués aussi dans l’ordre des actes sur lesquels ils figurent. Un prénom mal orthographié dans un acte se voit compléter, en fin de saisie, par l’orthographe correcte.
Le site MaLiBeLe et les surnoms
Le site relève les surnoms quand ils sont rencontrés. Ils sont indiqués entre guillemets à la suite du prénom [3].
webtrees et les surnoms
Le logiciel gère les surnoms mais...
- Avec webtrees version 1, les surnoms s’affichent entre guillemets à la suite des prénoms.
- Avec webtrees version 2, les surnoms ne s’affichent plus en dehors de la saisie toujours possible (voir "ajouter un nom").
Un peu d’onomastique
Information issue de L’origine de votre nom de famille : l’onomastique ou le sens caché des patronymes
Dans la haute antiquité, un individu recevait un nom à la naissance, qui lui était propre et qui ne permettait pas de le rattacher à ce que nous appelons une famille. Les Romains, eux, ont innové en utilisant un système de trois noms, le praenomen (notre prénom), le gentilice (nom du groupe ou clan) et le cognomen (surnom). Avec l’extension de l’empire de Rome, ce principe se reprend mais il disparaît vers le Ve s. au moment des invasions barbares... Les habitants de la Gaule reviennent à l’ancienne formule, l’individu porte un nom qui ne permet plus de le rattacher à un groupe familial. A partir du Xe s., alors que la France connaît un développement démographique important, on s’aperçoit qu’il devient difficile de distinguer des individus portant le même nom. Peu à peu un surnom est ajouté qui devient héréditaire, d’abord chez les nobles puis à partir du XIIe s. dans l’ensemble de la population. Ce surnom est toujours lié à la personnalité ou au passé de l’individu, il a donc un sens. Ainsi un Lefebvre est-il le descendant d’un forgeron.
Le pouvoir s’intéresse à la question à partir de 1474 quand Louis XI interdit de changer de nom sans une autorisation royale. Les noms se stabilisent dès lors et quand, en 1539, François 1er signe l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui rend obligatoire la tenue de registres d’état-civil par les curés, il contribue un peu plus à cette fixation. Il faudra cependant encore attendre la fin du XIXe s. et la création du livret de famille pour que les patronymes deviennent ce qu’ils sont de nos jours, immuables.