De prime abord, le petit musée d’André Doceul est un régal pour les yeux : il offre un joli et chaud camaïeu d’ocre, avec ça et là des briques presque blanches et d’autres presque noires : « C’est amusant d’ailleurs, les pièces les plus claires sont faites à partir d’argile noire et les plus sombres à partir d’une argile de couleur glaise » note le collectionneur documenté.
2000 briques du monde entier
Ce dernier a aménagé dans son ancien hangar de stockage une jolie pièce avec cheminée... et décorée de briques. André Doceul en a plus de 2000. Bien propres et alignées sagement par ordre de provenance : « On me ramène des briques du monde entier ! J’en attends quelques-unes de Nouvelle-Calédonie, j’en ai des hongroises aussi. Je choisis mes lieux de vacances en fonction des anciennes briqueteries ! »
Avec sa femme, le collectionneur écume donc depuis plusieurs années, les régions argileuses où les briqueteries sont nombreuses : « La Sologne en est riche tout comme l’Allier, la Loire, la Haute-Vienne, la Haute-Garonne. Le Nord compte bizarrement peu de briques estampillées. »
Trois ou quatre en France
Retraité depuis quatre ans, André Doceul se plaît aussi à présenter sa collection dans les salons spécialisés : « Ma collection intrigue et beaucoup m’amènent toujours de nouveaux spécimens. J’ai même élargi ma collection aux presses pour estampiller et régulariser les briques. » André Doceul a peu de concurrents dans son domaine de prédilection, ils sont trois ou quatre comme lui, en France, à se passionner pour ce petit morceau d’argile cuite.
Une passion qui a conduit le collectionneur à mener des recherches historiques sur toutes les briqueteries du département. Sa monographie a été publiée à quelques exemplaires seulement et André Doceul cherche un éditeur...
Julie Charrier
Téléphone d’André Doceul : 02 40 86 83 61.