Noix (ou noyers)
Lorsque nous sommes arrivés à la ferme après l’hiver 1956 (janvier 1956), la vie ne s’annonçait pas facile. Ce n’était pas tant parce que la maison était peu isolée, la ferme presque en état d’abandon, des bâtiments trop petits... mais parce qu’à l’hiver 1956, il a gelé très fort : tous les noyers des Terres Rouges, la vallée sèche à la sortie du causse dans laquelle est installée la ferme familiale) étaient gelés et devaient être abattus. Le bois s’avéra très souvent non commercialisable et, à ce jour, les plantations de noyers n’ont été que partiellement reconstituées...
La récolte des noix constituait l’une des ressources principales à cette époque. Pour mon père, ce ne fut jamais le cas.
A Bretenoux, à quelques kilomètres de la maison, il avait -28° durant suffisamment longtemps pour faire éclater les platanes. Nous n’avions pas de thermomètre alors mais, sans grand risque de me tromper au vu des températures très basses relevées depuis une vingtaine d’années, on peut affirmer qu’il a dû faire sans doute -40° ! Heureusement, nous sommes arrivés au printemps 1956, juste après ce froid violent et destructeur (voir l’article dans Wikipedia : Vague de froid de l’hiver 1956 en Europe et au Maghreb à compléter par cette vidéo : Le rude hiver 1956 ).
J’avais trois ans et mon frère seulement un ! Nous avons survécu...
Nouveau franc
Sans commentaire...