Généalogie des MaLiBeLe
Les ancêtres ont fait ce que nous sommes. Mieux les connaître, c'est donc mieux nous connaître.
La citation du jour
Avoir la sérénité d'accepter ce que je ne peux pas faire, la force de réaliser ce que je peus faire, la sagesse pour discerner entre les deux.  ( Marc Aurèle )
La réflexion du jour
Le départ de la douleur soulage mais permet surtout de mieux apprécier le quotidien à une valeur beaucoup plus proche de la réalité.
Activités
bénévole - geek - cycliste (cyclotouriste) - généalogiste - photographe - collectionneur - écrivain - enseignant - Diverses informations
Les mots clés
Le monde de l’astronomie * le monde des associations * le monde agricole * le monde du langage * le monde de l’école * Le monde des sciences et de la vie
Lorand

Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

L’école

Ce n’était déjà plus tout à fait l’école d’autrefois mais elle en avait gardé les stigmates. L’école n’avait qu’une seule classe et accueillait les enfants de quatre ans à quatorze ans. Et oui, nous entrions en classe enfantine et nous partions après le "certif." (le certificat d’études) après avoir franchi toutes les étapes : classe enfantine, CP CP cours préparatoire (1ère année d’école élémentaire) , CE1 CE1 cours élémentaire 1ère année (2ème année d’école élémentaire) , CE2 CE2 Cours élémentaire 2ème année (3ème année d’école élémentaire) , CM1 CM1 cours moyen 1èere année (4ème année d’école élémentaire) , CM2 CM2 cours moyen 2ème année (5ème année d’école élémentaire) , CS, CFE1, CFE2 et passer le certificat d’études.
Je n’ai passé qu’à peine six ans à l’école primaire, dans la même classe, mais avec 11 "maîtres" ou "maîtresses" différents (dont une sur une année entière). Parmi elle, il y en a eu une qui est devenue chanteuse (professionnelle) sous le nom de scène de Colette Cahors (c’est ce qu’on m’a dit mais je n’ai trouvé aucun disque d’elle...).
J’allais à l’école à pied tous les jours mais à midi je mangeais chez mes grands-parents pour que je n’ai pas à faire encore à parcourir le chemin blanc long de deux kilomètres qui séparaient la maison de l’école.

L’hiver, la classe était chauffée par un poêle à bois (le bois était fourni par les parents d’élèves et stocké dans une petite cave. A tour de rôle, nous devions arriver une demie-heure avant les autres pour le mettre en marche. Tous les instituteurs ou institutrices que nous avons eu ont proposé de décharger ceux qui "habitaient loin" comme nous de ce fardeau mais nous l’avons toujours assuré. Ceux qui "habitaient loin" n’étaient jamais en retard alors qu’un camarade, voisin de l’école, arrivait souvent juste à l’’heure même quand c’était son tour d’allumer le poêle ! Bien entendu, il fallait recharger en bois dans la journée. Lorsqu’il faisait très froid, nous nous regroupions au centre de la classe autour de ce poêle.

Je n’ai que deux souvenirs des cours : une séance durant laquelle nous avons observé une éclipse de soleil avec des verres fumées et la petite bibliothèque dont j’ai lu la totalité des livres !

Il me reste aussi un autre souvenir : la punition ! Nous devions aller "au piquet", c’est à dire rester immobile dos aux camarades. Pour plus de sureté sans doute, un instituteur mettait les punis derrière l’un des tableaux noirs, tableau fixé en travers d’un coin de la classe qui nous permettait de voir les pieds et les jambes du punis mais ni son corps ni sa tête !

J’ai retrouvé l’un de mes cahiers d’écolier, l’un de derniers... Nostalgie.
L’école est fermée depuis de nombreuses années maintenant.

Les élevages à la ferme

Quelques champs, souvent de taille réduite, étaient exploités et donc labourées et ensemencées chaque année. Avec le recul des années passées, il faut reconnaître que l’activité principale était l’élevage : celui du troupeau de brebis pour la vente des agneaux, agneaux qu’on appelle maintenant agneaux de boucherie). Mais la ferme vivait en quasi autarcie. Il y avait donc deux grands jardins : un derrière la maison, côté nord mais très abrité par des murs en pierres sèches, et un autre gagné sur une ancienne terre de labour et qui longeait le "couderc" (la cour de la ferme). Dans les champs, on semait des céréales très diverses, non pour les vendre mais pour alimenter les animaux. On semait donc du blé, de l’orge, de l’avoine et un peu de maïs. La diversification permettait de compenser les effets indésirables du manque d’eau l’été mais les récoltes étaient plutôt "piètres" (faibles rendements). On semait aussi quelques champs de luzerne ou de trèfle et on récoltait en juin, l’herbe de quelques prés disposés à flanc de coteau et donc avec souvent des pentes très fortes. Nous n’élevions pas que des moutons mais aussi quelques vaches pour le lait. Je me souviens de ma toute petite enfance durant laquelle j’ai connu la paire de bœufs que le tracteur allait remplacer en 1960. Mais il y avait surtout la bassecour qui comprenait des volailles de toutes sortes (poules et coqs, canards, oies, pintades, lapins...) et aussi quelques cochons dont, presque tout le temps, au moins une truie pour la portée de petits cochons. Quelques-uns des porcelets étaient destinés à l’alimentation de la maison (à travers la cérémonie du "tue-cochon") mais quelques-uns étaient engraissés et vendus sur le marché des foires environnantes (Vayrac, Gramat, Saint-Céré...).

Après l’école, une part du travail de suivi de tout ça nous incombait à nous les enfants, part plutôt réduite bien sûr mais qui soulageait très certainement beaucoup les journées plus que chargées de nos parents.


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