Dans un article [1] intitulé "Repas historiques, à table avec des valois", Elisabeth Latrémolière aborde le thème des repas au seizième siècle plutôt du côté des "grands" de l’époque du roi Henri III (mais elle n’est pas très précise sur ce point). Le repas royal a son protocole et ses règles imposées. Au travers des lignes, on découvre quelques éléments pouvant éclairer le repas des humbles, ces "invisibles" dont faisaient partie nos ancêtres.
Deux repas se répartissaient sur la journée : l’un en fin de matinée, le dîner, l’autre en fin d’après-midi, le souper.
Les ingrédients des plats marquent la place dans la société Ce qui est près du sol est réservé au bas de l’échelle sociale et, à l’opposé, les aristocrates mangent ce qui est dans le ciel. Salade, légumes et viandes de porc sont donc réservés au "petit peuple". C’est sous Heri II qu’apparaissent les légumes dans les repas.
Sur la table, il n’y a que l’assiette, rien d’autre. Le couvert est personnel. La fourchette est quasi inexistante ? Ce n’est qu’au XVIIIè que cet instrument considéré comme diabolique sera couramment utilisé. Il paraissait alors que la fourchette fait manger goulûment et contribue au péché de gourmandise. Gageons que les "invisibles" ne mangeaient, eux, qu’avec leurs doigts, tout simplement.