Généalogie des MaLiBeLe
Les ancêtres ont fait ce que nous sommes. Mieux les connaître, c'est donc mieux nous connaître.
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Ce que je cherche par mon langage, mon corps le dit. Mon corps est un enfant entêté, mon langage est un adulte très civilisé.  (Roland Barthes )
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Quand on écoute les politiques et qu'on observe leurs manœuvres, on a vraiment l'impression que nos énarques sont dans leur cour de récréation et qu'ils jouent toujours à 'T'es mon copain, t'es plus mon copain.'
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Lorand

Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

H comme Henri

Même patronyme sans lien de consanguinité connu

Mots clés : généalogiste , ancêtre , Lot (46) , challengeAZ-2013

mardi 9 avril 2013 , par Roland


Un prénom somme toute bien ordinaire mais quand Henri Lasfargues de Gramat accepta d’épouser Marie Lasfargues de Rocamadour, il ne savait pas qu’un jour, une de ses filles deviendrait ma mère comme il ne savait pas que j’existerais et aurais la curieuse idée de m’intéresser à la vie et l’histoire de mes ancêtres. Par contre je ne sais pas s’il est le père de Rachel… Et oui, un doute plane toujours sur le père biologique de ma tante la plus âgée.

Je me souviens de lui mais c’est aussi la plus ancienne disparition qui reste accrochée à ma mémoire. Mes souvenirs me le montrent assis dans un fauteuil dans le cantou, la traditionnelle cheminée des anciennes maisons quercynoises. Je l’aimais bien mais je me demande toujours si ce n’était pas à cause des crèmes délicieuses qu’il mangeait et auxquelles il me faisait goûter. Il en était réduit à cette forme d’aliments en raison de son cancer de la gorge sans doute contracté pour avoir fumé les “brezüns†(c’est un mot occitan ici “écrit à la française†et désignant les déchets du foin dans le fenil) en place du tabac pendant la dernière guerre ou parce que son vice l’avait amener à cultiver quelques pieds de cette plante ; plantes qu’il faisait sécher dans la cheminée et qu’il hachait menu avec son couteau au manche de corne usée par le temps et les usages.

Maria, quant à elle, était une femme au caractère bien trempé. Sa mère ne voulait pas qu’elle épouse un Lasfargues : “le même nom pensez donc ! Qu’en diront les gens ?†[1] Mais mon arrière-grand-mère fut bien contrainte d’accepter puisque ma grand-mère avait déjà accouchée. Elle avait tout de même le temps de la rosser avec une grosse trique pendant sa grossesse ! Mais ma tante, la sœur ainée de ma mère, était née et il fallait bien faire avec. Elle n’avait pas de séquelles, se maria plusieurs fois et mourut il y a une dizaine d’années à plus de 80 ans. Elle avait eu un doute sur son père “officiel†parce que, dans ses vieux papiers, j’ai retrouvé un acte notarié qui la déclarait bien fille de Henri et de Maria : elle l’avait fait établir au règlement de la succession de ses parents.


[1Enfin, ca, c’est l’histoire familiale qui raconte. Mais peut-être s’est-elle trouvée enceinte trop tôt ! Il a fallu trouver une solution : réparation ou palliatif à une disparition ? Le saurons-nous un jour ?