Technologie de l'information et de la communication
Un peu geek mais surtout un dinosaure, de ceux qui ont soudé les composants de leur première machine, flashé la mémoire et publié dans Hebdogiciel.
La citation du jour
Sourire, c'est oublier la grimace.  (Gunnar Bjrling )
La réflexion du jour
Une vraie ressource n'est jamais intarissable.
Activités
bénévole - geek - cycliste (cyclotouriste) - généalogiste - photographe - collectionneur - écrivain - enseignant - Diverses informations
Les mots clés
doc TIC * courriels * réseaux sociaux * chats * navigateurs * web & internet * informatique * Formation à distance * Chatons * E-learning * Logiciel libre * vidéoconférence * Sécurité * courrielleurs * fil d’informations * messagerie instantanée
Lorand

Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

Enseignement à distance : se poser les bonnes questions

Mots clés : enseignant

jeudi 21 mai 2020 , par Roland


Les questions à se poser ne sont guère différentes pour un enseignement à distance que pour un enseignement en présence. C’est le contexte qui décide non pour choisir mais pour définir.

  • Quels sont les objectifs visés ? Sans objectifs, aucun cours ne peut être construit. Les objectifs sont bien sûr d’abord ceux du formateur mais aussi ceux des apprenants. Peut-être faut-il aussi envisager les objectifs de la structure support.
  • Quelle est la validité des compétences obtenues ? Des compétences inutiles n’ont guère de validité. Est-ce d’ailleurs vraiment une compétence que donne un cours ? Comment introduire les savoir-faire et le savoir être pour compléter les connaissances ?
  • Quelles sont les étapes et quel est l’ordre à privilégier ? Un apprenant, par définition, ne sait pas encore : il faut lui proposer un cheminement. Mais l’apprenant sait autre chose qui peut lui permettre d’appréhender autrement les acquisitions pour atteindre la compétence visée. Quant au formateur, il ne doit jamais privilégier tel ou tel cheminement même si pour lui, cela paraît plus facile.
  • N’a-t-on pas oublié les activités annexes ? L’apprenant est libre de diverger. Cela fait même partie du processus d’apprentissage. N’oublions pas que c’est le transfert d’une compétence du domaine étudié à un domaine nouveau qui valide seul l’acquisition de la compétence.
  • Quelle est la durée nécessaire (ou théorique) pour réaliser le cours ? L’apprenant doit pouvoir s’organiser pour disposer du temps nécessaire. Le formateur doit laisser le temps prendre un peu d’élasticité mais, comme la neige, ce temps peut aussi être comprimé.
  • Impose-t-on une durée pour un apprentissage ? Le temps de l’apprenant n’est pas contraint, ne devrait jamais être contraint. Chaque apprenant à des durées différentes et des durées qui varient dans le temps et dépendent aussi de l’environnement physique, social, professionnel, familial...
  • Le rythme de travail des apprenants est-il respecté ? Il y a asynchronie entre le travail de l’apprenant et le temps perçu par les formateurs. Même le rythme de l’apprenant ne suit pas une courbe linéaire : il est fait de soubresauts, de marches irrégulières tant dans leur hauteur que dans leur longueur.
  • Les apprenants peuvent-ils échanger entre eux ? La communication transversale ou directe est nécessaire à l’appropriation des savoirs. Se confronter aux autres c’est confronter sa conception en construction afin d’éviter plus vite les impasses et les voies sans issues.
  • Quelles activités seront obligatoires ? La contrainte permet de valoriser l’importance d’une étape. Mais la contrainte ne doit pas être celle du cheminement mais celle du passage obligé.
  • Quelle disponibilité des formateurs ? Attention, c’est le temps dans le futur qui peut être très différent du temps présent. Prévoir du temps est nécessaire mais, au fil du temps, c’est le temps disponible qui varie qui grandit ou se réduit, souvent de manière imprévisible et impromptue.
  • Comment sera-t-il possible de motiver à distance ? Penser à communiquer souvent. Solliciter, c’est rappeler les objectifs mais c’est aussi prendre en compte les demandes comme les lacunes qui peuvent apparaître. Quant la motivation de l’apprenant s’amenuise, le formateur doit s’interroger sur l’efficacité de la méthodologie ou sur le rythme peut être trop imposé.
  • Les échanges entre apprenants et formateurs sont-ils clairs pour tous ? Ne pas omettre de les mettre en place. Un apprenant doit pouvoir interroger mais aussi dire ses étonnements, ses doutes, ses incompréhensions, ses hésitations... Le formateur doit être à l’écoute mais surtout doit entendre et par dessus tout doit tenir compte de ce qu’il entend et croit comprendre.
  • Y a-t-il des outils disponibles pour l’évaluation et/ou l’auto-évaluation ? Les résultats ne servent pas qu’à évaluer l’apprenant : ils peuvent aussi révéler une trop grande facilité ou une trop grande difficulté des cours. Se poser aussi la question de la pertinence de l’évaluation.. ; Est-elle nécessaire ? indispensable ? Seule l’évaluation qualifiante devrait être évaluée à l’aune d’une échelle. Et si l’apprenant, par l’évolution de ses comportements, montrait l’acquisition réelle des compétences ?

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.