Sur Charlevilles il pleuvait
Partout ils pleuraient
Et plus il pleuvait
Plus ils pleuraient
Sous les auvents
Sous les grandes tentes
Leurs engins sur trépied
Etaient lavés, révisés...
Après un long sommeil réparateur
Ils subissaient le long défilement des heures
Ils révisaient leurs câbles, vérifiaient leurs chaînes,
Bâtissaient aussi des châteaux en Ardennes.
Après chaque ondée, ils observaient le ciel
Toujours prêts à grimper en selle
Mais ils restaient, pestaient contre les nuages
Feuilletaient leurs informations page après page.
En fin de soirée, ils se réjouirent :
Dans le ciel gris ; enfin ils virent
Là-bas vers l’ouest, l’horizon enfin changeait.
Trop tard aujourd’hui mais demain ils partiraient,
Les cyclos.