A propos des propos du président de la FFG

Les associations, même hors du champ de la généalogie, ont du mal à accepter que d’autres formes de structures émergent de nos jours avec les communications et les échanges en temps réel. Elles n’ont pas pu venir des pratiques différentes et plus "partageuses" comme l’indexation collaborative ou l’accès libre aux archives (via la numérisation). Quel que soit leur domaine d’intervention, presque aucune n’a pris le virage (ou, plutôt, le changement de direction au carrefour) des TIC (technologies de l’information et de la communication). D’autres formes associatives (regroupements plus ou moins informels de personnes) sont en train de naître en raison de cette absence de prise en compte. Le président de la FFG (peut-être ne parlait-il qu’en son nom d’ailleurs et pas au nom de la FFG) en est l’illustration en ce mois de juillet.

J’agis aussi dans un autre monde, le cyclotourisme, ou les associations et leurs structures fédérales ont raté tout autant le virage des TIC comme des nouvelles pratiques (vtt VTT Vélo Tout Terrain depuis longtemps mais aussi le vélo utilitaire ou dans une autre direction le VAE VAE Vélo à Assistance Électrique ou Validation des Acquis de l’Expérience (selon le contexte). (Vélo à Assistance Électrique).

Dans le monde la généalogie, j’ai établi des relevés pour une association mais j’ai abandonné (après avoir tenu mon engagement toutefois) en raison de la non mise à disposition (vraiment libre) des données. Je me suis proposé dans le même temps pour faire de même dans une autre mais, les contraintes qui étaient imposées m’ont paru trop lourdes (cette dernière semble d’ailleurs avoir disparu). J’ai découvert l’indexation collaborative de #1J1P où j’ai appris à indexer en acceptant, comme contrepartie, que l’accès totalement libre aux données ainsi devenues plus aisément accessibles.

Toujours dans ce monde, j’adhère toujours à trois associations mais de moins en moins convaincu d’un échange possible entre elles et moi (sauf peut-être pour l’une d’entre elles). Il m’arrive de leur faire des propositions de publications (presque toujours sans réponse) mais plus de relevés ou d’indexation en raison des contraintes imposées (même si légalement et/ou juridiquement, elles peuvent sembler justifiées).

Même les sites grands publics de généalogie sont encore trop contraignants, limitent trop l’accès aux données. Un jour viendra... et, ces sites, s’ils n’ont pas su prendre le virage qui s’annonce, perdront de leur prestige et donc de leur audience. Les geneanautes (et au delà tous les utilisateurs des TIC) participent, à leur manière, à avancer peu à peu dans la mise à disposition des données du passé pour mieux comprendre et construire l’avenir. C’est aujourd’hui que demain se met en place mais n’oublions jamais que le présent est déjà du passé.

Il est tout de même possible de continuer à travailler dans ces directions qui pourraient apparaître comme antinomiques alors qu’elles sont complémentaires. Comme le dit @pecadille : "Faut travailler ensemble, apporter une expertise, ouvrir de nouveaux horizons." Parce qu’il n’y a pas de légitimité associative en manière de généalogie (comme dans beaucoup d’autres domaines d’ailleurs).