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3 comme trois petits tours

La généalogie est-elle une mode ou un fait de société ?

Mots clés : généalogiste , réfléchir , challengeAZ-2013

dimanche 21 avril 2013 , par Roland


"3 petits tours et puis s’en vont" dit la chanson enfantine. Depuis que les arbres généalogiques sont mis en ligne, j’ai bien l’impression que beaucoup de généalogistes font ces trois petits tours avant de disparaître. Certains appellent ça un "effet de mode". D’autres parlent de cette irrépressible envie du "retour au source" qui amène très vite, trop vite, à atteindre les limites des compétences du généalogiste en herbe. Peut-être que le principe de Peter (Selon ce principe, « tout individu tend à s’élever jusqu’à son niveau d’incompétence ») appliquée à la généalogie à un effet bien plus rapide ?

De mon côté, je crois plutôt que les contemporains qui se lancent dans la reconstitution familiale recherchent quelque chose sur eux même. Et cet élément, ils ne le trouvent pas ou ne le perçoivent pas assez vite et leur motivation alors s’estompe tout aussi vite.

Si j’en crois Jean-Louis Beaucarnot (La généalogie : depuis quand cette mode ? article non daté) la question ne se pose plus puisqu’il ne s’interroge que sur sa genèse et sa durée. Jusqu’en 1968, cela n’aurait été qu’un passe-temps de notables qui disposaient du temps et des compétences. Depuis 1968, ce serait la médiatisation (à laquelle il aurait beaucoup contribué) qui aurait créé cet effet de mode. Je ne suis pas certain que les RTT aient beaucoup apporté (ces temps ont plutôt été utilisés par les "déjà généalogistes") mais par contre l’accessibilité de l’état civil par Internet y est sûrement pour beaucoup. Non pas par le fait de trouver facilement (ce n’est vrai qu’au début des recherches généalogiques), mais plutôt par l’apparent anonymat que semble donner la consultation des actes en ligne : le généalogiste qui débute ne se sent pas juger par ses tâtonnements et autres errements (et ne passe donc plus après les autres parce qu’il peine à exprimer sa demande dans les règles administratives et/ou techniques).

Par contre, je suis complètement d’accord avec Jean-Louis Beaucarnot quand il affirme que l’avenir de la généalogie est "exponentiel" !

Mais alors, comme toute mode, cela va passer ? Ou alors, ce n’est plus une mode mais une activité pratiquée et reconnue comme le football, la philathélie ou les séjours à l’étranger ? Pour certains, la généalogie peut aller bien plus loin et être considérée comme une science. Généaservice affiche ainsi "La généalogie est une science dont la finalité est l’étude objective et exhaustive des ascendances et des descendances des individus, de leurs rapports de parenté, de leurs particularités physiques, intellectuelles et morales et de leurs biographies privées et publiques." (dans la généalogie article non daté). Rien de moins ! Il paraît que 61% des français s’adonneraient à cette "mode" (en 2012) selon Plus belle la vie (dans La généalogie, ça intéresse...- mercredi 9 janvier 2013).

Se lancer dans la généalogie familiale se révèle la plupart du temps passionnant mais cela nécessite beaucoup de patience et surtout beaucoup de persévérance, tout le monde le dit et l’écrit mais aussi beaucoup de motivation, de l’organisation et de l’ordre. Ces deux derniers éléments s’avèrent très vite indispensables et se mettent en place d’eux-mêmes si les premiers existent.

La généalogie n’est plus une mode, c’est maintenant un fait de société.